
Ce mercredi 14 novembre 2018, la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV) organisait son congrès annuel. Un congrès notamment axé sur les transitions économiques et écologiques et lors duquel il a été question des cars Macron. Retour sur quelques points clés.
A quoi correspondent les cars Macrons ?
Adoptée en juillet 2015, la loi Macron a permis la libéralisation des liaisons de bus inter-régionales. Jusqu’à l’adoption de cette loi, les compagnies de bus ne pouvaient proposer une desserte inter-régionale que dans le cadre d’un trajet international et devaient limiter le nombre de passagers à bord effectuant un trajet en France. La loi Macron a aboli ces limites en août 2015 lors de sa promulgation. Les compagnies de bus qui sont alors arrivées sur ce marché ont été surnommées « cars Macrons ».
18 millions de passagers depuis 2015
Au nombre de six en 2015, les principales compagnies de bus ne sont désormais plus qu’au nombre de trois pour les trajets longue distance en France : OUIBUS (prochainement rachetée par BlaBlaCar), isilines / Eurolines et FlixBus. Au second trimestre 2018, elles ont transporté 2,4 millions de passagers (+43 % par rapport au même trimestre de l’année précédente) sur plus de 1 800 liaisons. Au total, depuis 2015, ce sont 18 millions de passagers qui ont pris place à bord des cars Macron dont une part importante de voyageurs qui ne se seraient pas déplacés sans ce mode de transport.
Bilan des Autocars Macron par @FNTVFrance : 3 marques, 102 entreprises d’autocars , 280 villes desservies par plus de 1000 liaisons. 18 millions de passagers dont 17% de nouveaux déplacements. Les enjeux : la rentabilité et l’amélioration de la qualité des gares #CONGRESFNTV
— KelBillet (@KelBillet) 14 novembre 2018
Parmi les préoccupations du secteur évoquées lors du congrès FNTV, nous pouvons notamment citer l’amélioration des gares routières. En 2017, FlixBus avait réalisé une enquête auprès de ses clients montrant que seulement 67% des voyageurs jugeaient convenables les gares routières françaises. Fin 2016, seulement 56% des départs ou terminus d’une ligne s’effectuaient en gare routière, les compagnies préférant privilégier des points d’arrêts périphériques pour optimiser les temps de trajets.
Le bus, une alternative plus économique que le train et parfois plus rapide
Comme nous vous le rappelons régulièrement, il est important de comparer les différents modes de transport qui s’offrent à vous lorsque vous devez voyager. Comme l’a rappelé Hervé Morin, président des régions de France, lors de son intervention au congrès FNTV, le bus régional et inter-régional est souvent 5 à 10 fois moins cher que le train. Et il peut parfois même être plus rapide comme c’est le cas sur l’axe Caen-Rennes !
Pour @Herve_Morin , président des régions de France, le bus régional et inter-regional est 5 à 10 fois moins cher que le train et parfois même plus rapide, comme sur le Caen-Rennes !#toujourscomparer #CONGRESFNTV
— KelBillet (@KelBillet) 14 novembre 2018
Une rentabilité difficile à atteindre
Parmi les enjeux évoqués lors du congrès FNTV, la rentabilité des compagnies de bus a bien entendu été citée. D’après OUIBUS et FlixBus, celle-ci est rendue difficile par de nombreux facteurs comme le prix des péages (+ 1,03% à 2,04% en 2018) et l’augmentation du prix des carburants. La rentabilité des compagnies passera notamment par un meilleur taux de remplissage des bus (50,1% en moyenne en 2017, 61% au 2nd trimestre 2018 suite aux grèves SNCF) mais sans doute aussi par une évolution du prix des billets.
D’après @FlixBus_FR et @OUIBUS , la rentabilité des autocars Macron est rendue difficile notamment à cause des péages, de l’augmentation du prix des carburants et des coûts de distribution. #CONGRESFNTV
— KelBillet (@KelBillet) 14 novembre 2018
Crédit Photo : [Taina Sohlman] © 123RF.com
Ecrit par Alexandre de KelBillet le 16 novembre 2018
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A propos de l'auteur : Alexandre de KelBillet

Passionné par le web et la rédaction, j'interviens auprès de KelBillet comme rédacteur web. Amoureux de la Bretagne, de Londres et de la Moselle, je suis un adepte des transports en commun pour m'y rendre. Signe particulier : je sais mieux me repérer à Londres qu'à Rennes, ma ville natale.
Alexandre de KelBillet a écrit 2805 articles sur le blog de KelBillet.