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Bus : 6 millions de passagers transportés en 2016

Bus

L’ARAFER, l’autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, vient de publier son rapport annuel sur le secteur du bus. Bilan : en 2016, 6 millions de passagers ont voyagé à bord d’un « car Macron » pour une croissance moyenne du nombre de passagers transportés de l’ordre de 25% par trimestre. La marge de progression des compagnies est encore importante puisque le taux d’occupation s’élève à 39,6% en moyenne en 2016. On fait le point sur ce qu’il faut retenir de ce rapport.

 

Un réseau qui s’étend et s’adapte à la saisonnalité

Fin 2016, le réseau des principales compagnies de bus (Eurolines/isilines, OUIBUS et FlixBus) permettait de desservir 180 villes contre 136 fin 2015 (+32%). Le nombre de liaisons proposées a également fortement augmenté puisque 985 liaisons étaient disponibles au dernier trimestre 2016 contre 653 un an plus tôt (+51%).

Tout au long de l’année, les compagnies ont adapté les trajets proposés en fonction de deux critères : la rentabilité des lignes et la saisonnalité. Ainsi, des lignes éphémères voient le jour durant l’hiver et l’été pour rejoindre les stations de ski ou les stations balnéaires (46% des villes desservies par les compagnies sont classées en zone littorale ou de montagne).

L’ARAFER a constaté qu’en prenant en compte ces fluctuations du réseau, 236 villes françaises différentes ont été desservies par au moins un car en 2016. Parmi ces villes, 52% sont des préfectures ou des sous-préfectures tandis que 26% des villes desservies ne possèdent pas de gare ferroviaire. A noter qu’en 2016, les trajets les plus fréquentés étaient tous au départ ou à destination de Paris, le top 3 étant composé des liaisons Lille – Paris (458 800 passagers), Lyon – Paris (359 100) et Paris – Rouen (252 000 passagers).

 

Une alternative qui favorise les déplacements

D’après les résultats d’une enquête de l’ARAFER, sur les 6 millions de personnes transportées en 2016, un million de voyageurs n’aurait pas effectué de déplacements si le bus n’avait pas été présent. Pour les 5 millions restants, ceux-ci auraient opté pour la voiture personnelle (1,2 million – 23%), le covoiturage (1,5 million – 30%) et le train (45% – 2,3 millions dont 1,5 million en TGV).

Quel est le profil de ces 6 millions de voyageurs ? Ils sont principalement jeunes : 48% ont moins de 40 ans alors que leur poids dans la population n’est que de 34%. Les étudiants sont très représentés (19%) au regard de leur part dans la population (5%) alors que les voyageurs de plus de 60 ans y sont sous-représentés (18% contre 32% dans la population).

Les personnes empruntant le bus sont également des personnes aux revenus modestes puisque 30% déclarent touchés moins de 1 500 nets par mois.

 

Des points d’arrêts choisis pour l’accessibilité routière

En novembre 2016, Bernard Roman indiquait que « même dans les villes disposant de gares routières, les transporteurs ne les utilisent pas nécessairement ». Un constat confirmé par ce nouveau rapport : seulement 56% des départs ou terminus d’une ligne s’effectue en gare routière.

Dans le cas de points intermédiaires, les compagnies de bus ont tendance à privilégier des points d’arrêts périphériques afin d’optimiser au mieux le trajet emprunté ce qui ne permet pas toujours de bénéficier d’infrastructures suffisantes pour l’accueil des voyageurs (salle d’attente, toilettes, …). Cependant, les compagnies essayent de faire en sorte que ces points d’arrêts se trouvent à proximité de desserte des transports en communs afin de facilité l’intermodalité.

L’ARAFER devrait lancer d’ici fin 2017 une consultation publique afin d’avoir une meilleure connaissance de l’ensemble des points desservis et des autorités gestionnaires et un certain nombre de points d’arrêts n’étant pas encore inscrits dans leur registre.

L’ensemble du rapport de l’ARAFER (87 pages) est disponible à l’adresse suivante : https://www.arafer.fr/wp-content/uploads/2017/07/Rapport-annuel_autocars_exercice_2016.pdf

Source : ARAFER – Crédit Photo : Annie Spratt via Unsplash

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A propos de l'auteur : Alexandre de KelBillet

Alexandre de KelBillet

Passionné par le web et la rédaction, j'interviens auprès de KelBillet comme rédacteur web. Amoureux de la Bretagne, de Londres et de la Moselle, je suis un adepte des transports en commun pour m'y rendre. Signe particulier : je sais mieux me repérer à Londres qu'à Rennes, ma ville natale.

a écrit 2805 articles sur le blog de KelBillet.

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