A partir du 10 décembre prochain, date de mise en place des nouveaux horaires de train, SNCF pourrait fermer plusieurs lignes du service auto-train, faute de rentabilité. Une possibilité confortée par le fait qu’il n’est plus possible de réserver de billets auto-train depuis ou vers 7 destinations.
Le Sud-Ouest particulièrement impacté
En 2012, la compagnie ferroviaire avait déjà procédé à une réorganisation de son service pour ne desservir plus que 12 villes depuis ou vers Paris. Il pourrait n’en rester que 5 en décembre selon un document de SNCF. Les destinations qui ne bénéficieraient plus du service auto-train se trouvent principalement dans le Sud-Ouest. Les villes concernées sont : Biarritz, Bordeaux, Briançon, Brive, Lyon, Narbonne et Toulouse. A compter du 10 décembre 2017, SNCF ne desservirait alors plus que Avignon, Fréjus, Marseille, Nice, Paris Bercy et Toulon.
Près de 10 millions de perte par an
En 2016, seulement 62 000 véhicules ont été transportés par auto-train, une baisse de 13% par rapport à 2015 mais surtout une diminution de 70% du nombre de véhicules transportés depuis les années 80. Cette activité très saisonnière – 70% du trafic est effectué entre juin et septembre – génère 9,7 millions de chiffre d’affaires. Celui-ci compense à peine les pertes qui sont de l’ordre de 9,6 millions d’euros. Selon SNCF, ces résultats sont dus au « développement de la grande vitesse ferroviaire, d’une part, et celui du confort des automobiles, d’autre part ».
La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) a regretté cette décision dans un communiqué : « l’abandon de la desserte du Sud-Ouest Atlantique, des Pyrénnées et des Alpes est impensable » et précise : « certaines dessertes auto/train seraient supprimées pour cause de déficit d’exploitation. Mais quand les autocars Ouibus, qui concurrencent directement le train, affichent en 2016 un déficit de 45 millions d’euros, la SNCF les maintient ou les développe. »
« Confortable et sûr pour le voyageur, l’auto/train doit être encouragé car il respecte l’environnement » ajoute la FNAUT. « Il contribue à l’aménagement du territoire grâce aux parcours terminaux permis par la voiture et encourage les séjours de longue durée (pour rentabiliser le transport de la voiture) ».
Des solutions alternatives par… la route
Sur le site de réservation des billets auto-train, SNCF propose actuellement pour ces destinations des solutions alternatives au train qui permettent d’acheminer la voiture par… la route. Ainsi, le voyageur peut faire appel à un conducteur particulier (à partir de 92€) ou à un chauffeur professionnel (dès 216€) ou bien demander à ce que sa voiture soit transportée par camion (à partir de 161€).
Selon un porte-parole de SNCF, cité par Le Parisien, aucune décision définitive pour la fermeture de ces lignes n’a encore été actée étant donné que « plusieurs réunions doivent encore se dérouler en octobre et novembre ».
Sources : FNAUT, Le Parisien, Sud-Ouest, Le Figaro
Ecrit par Alexandre de KelBillet le 31 octobre 2017
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A propos de l'auteur : Alexandre de KelBillet
Passionné par le web et la rédaction, j'interviens auprès de KelBillet comme rédacteur web. Amoureux de la Bretagne, de Londres et de la Moselle, je suis un adepte des transports en commun pour m'y rendre. Signe particulier : je sais mieux me repérer à Londres qu'à Rennes, ma ville natale.
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