Panorama de la concurrence sur les rails de France

Suite à la libéralisation du transport ferroviaire de voyageur, l’ouverture à la concurrence sur les rails est désormais une réalité en France. Dans un contexte de demande supérieure à l’offre, l’arrivée de nouvelles compagnies est une bonne nouvelle pour faire baisser les prix. Toutefois, le développement se fait très progressivement (nous vous l’expliquions pourquoi par ici).

Aujourd’hui, dans cet article, nous faisons le point sur les compagnies déjà présentes sur le réseau français, les lignes qu’elles exploitent et les prix pratiqués.

 

Une ouverture à la concurrence progressive sur les rails

L’ouverture du marché ferroviaire se fait en plusieurs étapes, selon le type de train :

• Décembre 2019 : les régions et l’État peuvent (mais n’ont pas l’obligation) lancer des appels d’offre pour les trains conventionnés (TER et Intercités).
• Décembre 2020 : les lignes à grande vitesse sont accessibles en « open access ». Chaque compagnie ferroviaire est ainsi libre d’exploiter une de ces lignes.
• Décembre 2023 : les régions et l’État sont dans l’obligation de lancer des appels d’offres pour les trains conventionnés (nous vous expliquons ça ci-dessous).

 

La concurrence sur les lignes à grande vitesse

Trenitalia est la première compagnie à s’implanter en France. Depuis décembre 2021, la compagnie italienne propose des liaisons Paris – Lyon – Milan avec ses trains à grande vitesse Frecciarossa. Les billets entre Paris et Lyon sont proposés à 23 € et 29 € jusqu’en Italie.

Cependant, l’important éboulement dans la vallée de la Maurienne dans les Alpes impacte grandement la compagnie. Il y a en effet une fermeture de la ligne jusqu’à Milan jusqu’à l’été 2024 ! En attendant, la compagnie italienne propose uniquement 3 allers-retours journaliers entre Paris et Lyon. Aucune nouvelle ligne n’est, pour le moment, annoncée à court terme.

 
La deuxième compagnie à venir se frotter à la SNCF est la compagnie espagnole Renfe. Cette dernière gère seule, depuis juillet 2023, deux lignes en France et vers l’Espagne :

• Lyon – Barcelone, avec des arrêts dans les villes de Valence, Nîmes, Montpellier, Béziers, Narbonne, Perpignan Figueras et Gérone.
• Marseille – Madrid, avec des arrêts dans les villes d’Aix-en-Provence, Avignon, Nîmes, Montpellier, Béziers, Narbonne, Perpignan Figueras, Gérone, Barcelone Tarragone et Saragosse.

Il y a seulement un aller-retour quotidien sur ces deux lignes. La Renfe annonce vouloir rejoindre Paris depuis Barcelone avant l’été 2024 et les JO de Paris. Des billets dès 12 € sont proposés par la compagnie espagnole.

 
De nouvelles compagnies souhaitent également se lancer en France mais leur calendrier reste encore incertain. Nous vous en parlerons dès que leurs trains seront sur de bons rails !

 

La concurrence sur les lignes conventionnées

Les trains conventionnés sont des trains de service public. Ils sont subventionnés par les pouvoirs publics pour desservir tout le territoire français. Ce sont les TER ou les Transiliens en Ile-de-France et les Intercités pour les lignes longue distance.

Jusqu’en décembre 2023, les régions et l’État peuvent mais n’ont pas l’obligation de faire des appels d’offre pour la gestion de leur train sur leur territoire. Pour le moment, seulement quatre lots ont été mis en jeu dans les régions PACA, Hauts-de-France et Pays de la Loire. La SNCF les a tous remportés, sauf un pour l’exploitation de la ligne Marseille – Toulon – Nice. Celle-ci sera gérée par Transdev, un groupe français multinational de transport, à partir de l’été 2025.

En attendant le développement de la concurrence, quelle que soit votre destination ou la compagnie, comparez facilement les modes de transport et les prix des billets grâce au moteur de recherche multi-transports de KelBillet !

 

Crédit photo : Christian Tokoto via Unsplash

Ecrit par Victor de KelBillet le 7 novembre 2023