Malgré les avancées technologiques, le secteur de l’aviation voit ses émissions de gaz à effet de serre augmenter fortement ces dernières années. En Europe, de 2009 à 2019, l’augmentation pour le secteur est de + 29 % alors que les émissions baissent de 10 % globalement sur la même période ! Cette augmentation est due à la forte augmentation du trafic avec le développement des compagnies low-cost à travers le continent. Par ailleurs, après la chute en 2020 suite à la crise sanitaire, le trafic devrait, selon les prévisions, dépasser son niveau de 2019 en 2024 ou 2025.
À l’heure de l’urgence climatique, le secteur de l’aviation devra ainsi – comme tous les autres – diminuer drastiquement ses émissions. En effet, l’objectif de l’Union Européenne est de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport à leurs niveaux de 1990. Le développement de technologies moins émettrices, comme l’hydrogène ou les carburants “durables”, n’arriveront que dans un second temps au cours des années 2030. La réduction du trafic aérien est donc indispensable.
3,5 millions de tonnes d’équivalent CO2 économisés par an
Selon Greenpeace, il est possible d’économiser 3,5 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an en stoppant les principales lignes aériennes où une alternative en train est possible en moins de 6 heures. Selon le rapport commandé par l’ONG, 51 des 150 vols court-courrier les plus fréquentés dans l’Union Européenne seraient concernés.
L’ONG milite également pour un plan plus ambitieux à l’échelle de l’Union Européenne pour développer les liaisons ferroviaires et notamment les trains de nuit.
La convention citoyenne pour le climat avait également fait une proposition en ce sens en interdisant les vols de moins de 4 heures. Le gouvernement n’a retenu qu’une durée de moins de 2 h 30, hors passagers en correspondance.
Les lignes concernées en provenance ou à destination de France et leurs alternatives
Première destination touristique mondiale, la France a pour origine ou destination 30 des 150 vols intra-communautaires les plus fréquentés (chiffre 2019).
Voici les lignes concernées avec l’impact d’un aller simple en avion en terme d’émission de gaz à effet de serre (source : https://www.oui.sncf/train/comparateurco2) ainsi que leurs alternatives que vous trouverez par ailleurs bien souvent pour un prix plus modéré que les billets d’avion :
- Paris – Toulouse : 3,22 millions passagers / 1,7 kg de CO2 émis en train vs 77 kg en avion
Alternatives à l’avion : 4 h 14 en TGV / 7 h 48 en train de nuit / 8 h 15 en bus / 6 h 20 en covoiturage - Paris – Nice : 3,19 millions passagers / 3 kg de CO2 émis en train vs 82 kg en avion
Alternatives : 5 h 55 en TGV / 12 h 19 en train de nuit / 12 h 55 en bus / 9 h 20 en covoiturage - Paris – Marseille : 1,57 millions passagers / 1,7 kg de CO2 émis en train vs 85 kg en avion
Alternatives : 3 h 03 en TGV / 9 h 26 en train de nuit / 10 h 00 en bus / 7 h 40 en covoiturage - Paris – Amsterdam : 1,39 millions passagers / 3,8 kg de CO2 émis en train vs 61 kg en avion
Alternative : 3 h 20 en TGV Thalys / 6 h 25 en bus / 5 h 50 en covoiturage - Paris – Bordeaux : 1,22 millions passagers / 1,2 kg de CO2 émis en train vs 71 kg en avion / concerné par le projet loi climat
Alternative : 2 h 04 en TGV / 7 h 00 en bus / 6 h 30 en covoiturage - Paris – Francfort : 1,04 millions passagers / 4,9 kg de CO2 émis en train vs 72 kg en avion
Alternative : 3 h 57 en TGV / 7 h 50 en bus - Paris – Munich : 1,04 millions passagers
Alternatives : 5 h 41 en TGV / 9 h 45 en train de nuit (lancement le 14 décembre) / 11 h 35 en bus - Paris – Montpellier : 989 000 passagers / 1,6 kg de CO2 émis en train vs 81 kg en avion
Alternative : 3 h 09 en TGV / 9 h 50 en bus / 7 h 50 en covoiturage - Paris – Lyon : 715 000 passagers / 1 kg de CO2 émis en train vs 66 kg en avion / concerné par le projet loi climat
Alternative : 1 h 58 en TGV / 5 h 30 en bus / 4 h 50 en covoiturage - Paris – Bayonne : 629 000 passagers / 1,6 kg de CO2 émis en train vs 96 kg en avion
Alternative : 3 h 56 en TGV / 9 h 55 en bus / 7 h 50 en covoiturage - Lyon – Bordeaux : 584 000 passagers
Alternative : 4 h 26 en TGV / 6 h 35 en bus / 5 h 40 en covoiturage - Paris – Nantes : 567 000 passagers / 0,8 kg de CO2 émis en train vs 67 kg en avion / concerné par le projet loi climat
Alternative : 2 h 02 en TGV / 4 h 45 en bus / 3 h 50 en covoiturage - Paris – Brest : 562 000 passagers
Alternative : 3 h 40 en TGV / 9 h 25 en bus / 6 h 30 en covoiturage
Recherchez votre billet sur KelBillet !
Le train reste évidemment la solution la plus écologique (qui émet le moins de CO2 pour une même distance parcourue) en comparaison à l’avion. Mais d’autres alternatives, comme le bus ou le covoiturage, sont également possibles. Aussi, si vous avez dans l’idée de privilégier les alternatives aux vols court-courrier, n’hésitez plus, comparez facilement et dès à présent les tarifs des différents modes de transport pour vos prochains trajets grâce au moteur de recherche multi-transports de KelBillet.
Source : greenpeace.fr – Crédit photo : Moiz K. Malik via Unsplash
Ecrit par Victor de KelBillet le 9 novembre 2021
Articles similaires :
- L’Union Européenne envisage la mise en place d’une liste noire des aéroports
- Suppression de vols intérieurs : découvrez les alternatives qui s’offrent à vous
- Bientôt un pass InterRail gratuit pour les jeunes de 18 ans ?
- L’Union Européenne abandonne l’idée du pass InterRail gratuit pour les jeunes
- Les passagers enfin indemnisés en cas de retard sur les vols en correspondance
A propos de l'auteur : Victor de KelBillet
Adepte des voyages, j'aime trouver des conseils et bonnes astuces pour organiser ceux-ci ! Aujourd'hui, je voyage en famille, principalement en "mode slow" (avec de jolies découvertes en train et en France). Avec ma casquette de rédacteur web (spécialisé train) pour KelBillet, je partage avec vous mes bons plans et infos insolites autour des transports !
Victor de KelBillet a écrit 338 articles sur le blog de KelBillet.
Tout à fait d’accord avec le fait de réduire les vols courts au profit du train, mais il faut une offre train améliorée et plus lisible pour les consommateurs.
Et malheureusement votre article ne site que des comparaisons train / avion sur des trajets Paris-Province … Encore trop centralisé notre aménagement du territoire.